18 Novembre 2024 : Énième Explosion de Violence à Port-au-Prince, la PNH Débordée par les Gangs Armés

Ce lundi 18 novembre 2024, jour commémoratif de la bataille de Vertières, la capitale haïtienne s’est transformée en champ de bataille. Le Carrefour de l’Aéroport a été le théâtre d’affrontements violents entre des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et des gangs lourdement armés, illustrant une fois de plus l’incapacité des autorités à sécuriser le territoire. Cette journée historique, censée célébrer la bravoure haïtienne, a été marquée par une escalade de violence qui met en lumière la déroute sécuritaire du pays.

Assaut au Carrefour de l’Aéroport : Une Violence Qui N’en Finit Pas

Les hostilités ont commencé dans la matinée lorsque des gangs ont pris d’assaut le Carrefour de l’Aéroport. Le complexe commercial “Safari Motors” a été la cible d’une tentative de pillage, rapidement avortée par une intervention musclée de la PNH. Malgré la riposte initiale des forces de l’ordre, les criminels ont montré une résilience inquiétante, revenant à la charge quelques heures plus tard et étendant leurs attaques dans d’autres quartiers sensibles.

Port-au-Prince en Flammes : Pillages et Incendies en Cascade

Après l’échec de leur première offensive, les bandes armées ont déplacé leur rage vers la société « Rotation Tours », qu’elles ont non seulement pillée, mais aussi incendiée. Les flammes ont dévoré le bâtiment, exacerbées par des produits inflammables stockés sur place. La colonne de fumée noire, visible à des kilomètres, a plongé toute la zone dans un climat de terreur. À Delmas 13, c’est une véritable scène de guerre qui s’est jouée : des maisons en flammes, des tirs nourris et une population en fuite, désespérément à la recherche d’un refuge.

Incapacité des Autorités et Anarchie en Pleine Capitale

L’après-midi a vu la situation dégénérer encore davantage. Alors que les combats faisaient rage, de nouveaux quartiers sont tombés sous l’emprise des gangs, confirmant la fragmentation sécuritaire de Port-au-Prince. La PNH, malgré ses efforts, peine à reprendre le contrôle, laissant des pans entiers de la ville aux mains de ces groupes criminels. L’incertitude plane sur les dégâts réels, tant humains que matériels, mais les scènes de désolation et de chaos observées dans la capitale témoignent d’une défaillance totale de l’État face à l’insécurité.

Une Capitale Paralysée par la Peur et la Violence

Les détonations d’armes automatiques ont résonné tout au long de la journée, semant la panique parmi les résidents des zones touchées. Des familles entières ont dû abandonner leurs maisons, ne sachant où se réfugier, tandis que d’autres, terrées chez elles, tentaient de survivre aux échanges de tirs. La capitale est devenue une ville fantôme, où la loi du plus fort dicte son ordre.

18 Novembre 2024 : Symbole d’une Crise Qui S’éternise

En ce jour de commémoration nationale, les événements rappellent cruellement que le courage des ancêtres haïtiens, célébré chaque 18 novembre, est désormais piétiné par l’anarchie et la violence quotidienne. L’incapacité des autorités à rétablir l’ordre plonge la population dans une incertitude intenable. Alors que la capitale reste sous la menace constante des gangs, la question d’un État en déliquescence se pose avec une acuité dramatique.

Port-au-Prince : Une Ville Sous le Joug des Gangs

Le chaos du 18 novembre est un nouvel épisode d’une longue série de violences qui minent la capitale haïtienne. Tandis que les gangs étendent leur influence, le sentiment d’abandon grandit au sein de la population. La PNH, bien qu’engagée, semble manquer cruellement de moyens pour faire face à des adversaires de plus en plus organisés et audacieux. Face à ce constat amer, les habitants de Port-au-Prince continuent de vivre dans une incertitude grandissante, pris au piège entre des gangs sans pitié et une force publique démunie.

Avec ces nouvelles violences, l’avenir d’Haïti paraît plus incertain que jamais, et ce 18 novembre, autrefois symbole de résistance et de victoire, devient le triste témoin d’une insécurité endémique qui gangrène le pays.

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