Haïti, terre de résilience et de tragédie, voit encore une fois ses rues baignées de sang et de désespoir. Cette fois, c’est à Petite Rivière de l’Artibonite que la barbarie a frappé. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2024, le gang Gran Grif a transformé des maisons en tombes, assassinant une vingtaine de personnes, y compris des enfants. Comme toujours, le silence des autorités et la cacophonie des condamnations internationales suivent leur rituel bien rodé.
L’Artibonite en deuil : les faits
Les bandits de Gran Grif ont semé la terreur dans les deuxième et troisième sections communales de Petite Rivière. Armés jusqu’aux dents, ils ont abattu leurs victimes dans leurs maisons, kidnappé d’autres et laissé des familles entières dans l’incertitude, avec des disparus toujours introuvables. Selon le Comité de l’initiative pour la paix du bas Artibonite, ces attaques font partie d’un cycle de violence qui ne semble jamais s’interrompre.
Depuis 2018, Haïti a été le théâtre de plus de 30 massacres attribués à des groupes armés, plongeant le pays dans un cycle infernal de violence. Ces attaques ont fauché la vie de centaines de personnes, dont certaines dans des conditions atroces, brûlées ou torturées. Ces chiffres glaçants témoignent de l’ampleur de la tragédie qui frappe la population haïtienne selon @acentodiario , #mapou_a, pour les plus récents:
- Wharf Jérémie (décembre 2024) : plus de 180 morts. Le gang Micanor a exécuté un massacre d’une ampleur inégalée, sans aucune réponse de l’État trois jours après.
- Petite Rivière de l’Artibonite (décembre 2024) : 20 morts, y compris des enfants, kidnappings et disparus. Le gang Gran Grif étend son territoire dans l’impunité totale.
- Canaan (octobre 2024) : plus de 50 morts dans une attaque sanglante, dénoncée mais jamais suivie d’une opération de sécurité.
- Bel-Air (juin 2024) : 35 morts, des maisons incendiées, et encore une fois, des promesses de justice restées lettres mortes.
La liste est longue, chaque massacre effaçant l’indignation du précédent dans un cycle de violence sans fin.