L’Ukraine revendique l’assassinat du général russe chargé des forces nucléaires lors d’un attentat à Moscou

Le général Igor Kirillov, responsable des forces nucléaires, biologiques et chimiques de la Russie, a été tué mardi dans une explosion à Moscou. Selon le Comité d’enquête russe, un engin explosif dissimulé dans une trottinette électrique a explosé alors que Kirillov sortait d’un immeuble résidentiel.

L’attaque, qualifiée de « terroriste » par les autorités russes, a été revendiquée par l’Ukraine. Une source de sécurité ukrainienne a déclaré à des agences de presse internationales que Kirillov était une « cible légitime », l’accusant d’avoir ordonné l’utilisation d’armes chimiques interdites contre les forces ukrainiennes.

Le service de renseignement ukrainien (SBU) avait déjà accusé lundi Kirillov d’être responsable de plus de 4 800 utilisations d’armes chimiques dans le cadre du conflit. En octobre, le Royaume-Uni avait imposé des sanctions contre lui, l’accusant d’avoir supervisé des attaques chimiques et propagé des désinformations au nom du Kremlin.

L’explosion s’est produite sur l’avenue Ryazansky, au sud-est de Moscou, à environ 6,5 kilomètres du Kremlin. Les images du site montrent l’entrée d’un bâtiment gravement endommagée, avec des vitres brisées et des traces de brûlures. Outre Kirillov, son assistant a également perdu la vie dans l’attentat.

Les premières enquêtes indiquent que la bombe contenait environ 300 grammes d’explosifs, une quantité suffisante pour provoquer des dégâts importants à courte distance. Des experts estiment qu’un tel engin peut être mortel s’il explose à moins de deux mètres d’une personne.

Les États-Unis ont précédemment accusé la Russie de recourir à des armes chimiques en violation des lois internationales, évoquant l’utilisation d’agents toxiques tels que la chloropicrine pour obtenir des avantages militaires. L’Ukraine affirme que plus de 2 000 de ses soldats ont été hospitalisés pour empoisonnement chimique depuis le début du conflit.

Le Kremlin rejette catégoriquement ces accusations, les qualifiant d’ »infondées ». Cependant, la mort de Kirillov souligne l’escalade des tensions et la complexité croissante du conflit russo-ukrainien.

Cet attentat marque une nouvelle étape dans la guerre hybride entre les deux pays, mêlant assassinats ciblés et accusations de crimes de guerre, dans un conflit qui ne cesse de s’intensifier.

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