Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Lonick Léandre Inculpés : un pas décisif contre la corruption en Haïti

La lutte contre la corruption en Haïti vient de franchir une étape cruciale. Le juge d’instruction Benjamin Félismé a émis des mandats à l’encontre de Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Lonick Léandre, tous accusés dans le scandale financier de la Banque Nationale de Crédit (BNC).

Ces personnalités, dont trois conseillers-présidentiels, doivent répondre d’accusations graves telles que l’abus de fonction, le pot-de-vin et la corruption passive. L’ancien président du conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, affirme qu’ils lui ont exigé la somme astronomique de 100 millions de gourdes pour conserver son poste, une accusation qu’ils nient farouchement.

Un calendrier d’auditions sous haute tension

Les audiences sont fixées : Lonick Léandre devra comparaître le 5 décembre, suivi de louis Gérald Gilles le 9, Emmanuel Vertilaire le 10, et Smith augustin le 11. Chacun pourra être accompagné de son avocat, comme le stipule l’article 24-3 de la constitution haïtienne. Mais en cas de refus de coopération, des mandats d’amener seront immédiatement exécutés.

Ce scandale paralyse depuis des semaines le conseil présidentiel de transition, dirigé par Leslie Voltaire, sous pression internationale Nationale. Malgré un ultimatum au 30 novembre pour qu’ils démissionnent, les accusés s’accrochent à leur poste, invoquant la présomption d’innocence. Leur refus a bloqué des décisions clés, telles que des nominations et même un conseil des ministres.

Cette affaire illustre les efforts croissants pour restaurer la confiance dans les institutions haïtiennes. Le juge Félismé semble déterminé à faire avancer ce dossier, marquant peut-être le début d’un tournant dans la lutte contre l’impunité.

Les prochaines semaines seront déterminantes. Les accusés se soumettront-ils à la justice, ou faudra-t-il recourir à des moyens coercitifs ? Dans tous les cas, ce scandale pourrait bien redéfinir les rapports entre justice et pouvoir en Haïti, offrant une lueur d’espoir pour un pays en quête de transparence et de reddition de comptes.

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