Emmanuel Macron devrait-il recruter Garry Conille pour sauver la France ?

France, décembre 2024. Le gouvernement Michel Barnier, en place depuis seulement trois mois, s’est effondré sous le poids d’une motion de censure. La nouvelle a secoué la scène politique française. Mais que fait Emmanuel Macron ? Il critique les Haïtiens pour le limogeage de Garry Conille. Ironie du sort : et si Macron, à la dérive avec ses propres gouvernements, adoptait la stratégie qu’il reproche aux autres en intégrant Conille à son équipe ? Après tout, tout est possible en politique, même les idées les plus saugrenues.


Chute de Barnier : un scénario digne de comédie

Mercredi 4 décembre, l’Assemblée nationale française a censuré le gouvernement Barnier, une première depuis 1962. Cette débâcle s’est jouée en direct, avec 331 députés votant pour la motion de censure. Les oppositions, qu’elles soient de gauche ou d’extrême droite, se sont unies pour renverser un gouvernement déjà fragilisé par l’utilisation hasardeuse de l’article 49.3.

Mais pendant que l’Élysée vacille, Macron trouve encore le temps de s’indigner publiquement du remplacement de Garry Conille en Haïti. Il qualifie cette décision de « stupide » et parle de « désastre » pour un pays plongé dans le chaos. Il est fascinant de constater qu’au milieu de ses propres déboires politiques, Macron se positionne en donneur de leçons.


Macron et Conille : un duo improbable ?

Garry Conille, ancien Premier ministre haïtien et fonctionnaire des Nations Unies, a été remercié par le Conseil Présidentiel de Transition en novembre. Macron, visiblement admiratif de ses compétences, l’a décrit comme « intègre et capable ». Alors pourquoi ne pas lui proposer un poste en France ? Après tout, Conille a peut-être ce qu’il faut pour gérer un pays où les gouvernements tombent comme des feuilles mortes.

Imaginons un instant Macron annonçant un nouveau gouvernement avec Conille comme ministre des Affaires étrangères. Cela ne ferait-il pas les gros titres ? Et pourquoi s’arrêter là ? Avec son expertise en développement, Conille pourrait devenir Premier ministre. Au moins, Macron pourrait espérer passer quelques mois sans nouvelle motion de censure.

En France, la politique ressemble de plus en plus à un mauvais épisode de House of Cards. Les alliances improbables, les motions de censure et les recours à l’article 49.3 montrent que le pays n’est pas si loin du modèle qu’il critique.


La logique macronienne : critiquer pour mieux dissimuler

En pleine crise politique nationale, Macron détourne l’attention avec des déclarations incendiaires sur Haïti. Son indignation face à la révocation de Garry Conille semble être une tentative désespérée pour occulter ses propres échecs. Mais les faits sont là : depuis 2022, Macron a vu défiler trois Premiers ministres – Élisabeth Borne, Gabriel Attal et Michel Barnier – sans parvenir à stabiliser son gouvernement.


Une leçon pour tous : balayer devant sa porte

Il est facile de pointer du doigt les échecs des autres, mais plus difficile de reconnaître ses propres failles. Macron devrait peut-être se concentrer sur la reconstruction de son propre gouvernement avant de s’immiscer dans les affaires d’un pays tiers. Car à force de jongler entre crises internationales et déboires internes, il risque de tout perdre.

Et qui sait ? Peut-être que dans un avenir pas si lointain, Garry Conille finira par recevoir une invitation officielle à l’Élysée. Après tout, quand on touche le fond, il n’y a plus que l’imagination pour tenter de remonter.



Emmanuel Macron, en pleine tourmente politique, ferait bien de réviser ses priorités. Ses critiques acerbes contre Haïti révèlent une condescendance mal placée, surtout quand son propre gouvernement s’effondre sous ses yeux. Peut-être que l’idée farfelue d’intégrer Garry Conille à son équipe n’est pas si absurde après tout. Après tout, en politique, l’ironie est souvent le dernier refuge des désespérés.

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