Joe Biden vend 8 milliards de dollars d’armes à Israël

L’administration Biden a approuvé, le samedi 4 janvier, une vente d’armes à Israël d’une valeur estimée à 8 milliards de dollars (7,7 milliards d’euros). Cette transaction, qui inclut principalement des munitions de défense antiaérienne, reste soumise à l’approbation du Congrès, selon des informations provenant d’une source proche du dossier.

Cette décision intervient dans un contexte marqué par des critiques croissantes de la part d’organisations de défense des droits humains et de plusieurs élus démocrates. Ces derniers dénoncent l’implication américaine dans les conflits au Proche-Orient, notamment à travers le financement et la fourniture d’armements à Israël.

Un porte-parole de l’administration Biden a justifié cette vente en affirmant que « le président soutient fermement le droit d’Israël à défendre ses citoyens contre les menaces régionales, en particulier celles venant de l’Iran et de ses alliés ». Cette déclaration souligne la volonté de Washington de maintenir un partenariat stratégique avec Israël.

Cette décision n’a pas manqué de susciter des réactions au sein du Congrès. Bernie Sanders, figure de la gauche démocrate, avait dénoncé en novembre dernier les ventes d’armes à Israël, affirmant que « les États-Unis sont complices des violations des droits humains dans la région ». Il avait appelé à une révision de cette politique pour réduire les tensions et encourager une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien.

Alors que Donald Trump s’apprête à revenir à la Maison-Blanche, cette vente pourrait être perçue comme un acte de continuité dans le soutien inconditionnel à Israël. Durant son mandat précédent, Trump s’est distingué par une position résolument pro-israélienne, abandonnant les efforts traditionnels en faveur d’un État palestinien indépendant. Cependant, le président élu a également exprimé sa volonté de travailler à un accord de cessez-le-feu à Gaza, bien qu’aucune trêve durable n’ait été conclue depuis fin novembre 2023.

Cette vente d’armes renforce une alliance historique entre Washington et Tel-Aviv, mais elle relance aussi les débats sur le rôle des États-Unis dans les conflits du Proche-Orient. Si elle est approuvée par le Congrès, elle symbolisera une nouvelle étape dans le soutien militaire américain à Israël, tout en posant des questions sur l’équilibre entre sécurité, diplomatie et droits humains dans la région.

Avec cette décision, Joe Biden marque son empreinte dans une politique étrangère toujours sous tension, à l’heure où les enjeux géopolitiques restent particulièrement sensibles au Proche-Orient.

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