Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra la semaine prochaine à la Maison Blanche pour rencontrer le président Donald Trump. Ce sera la première rencontre officielle entre Trump et un dirigeant étranger depuis le début de son second mandat.
L’administration israélienne a confirmé que Netanyahu a été convié par Trump à Washington pour une réunion qui se tiendra le 4 février. Cette rencontre intervient à un moment où les tensions régionales restent vives, notamment à Gaza et au Liban, où des cessez-le-feu fragiles ont été négociés.
Trump a récemment proposé une solution controversée pour Gaza, suggérant que la population soit déplacée vers la Jordanie et l’Égypte, une idée qui a été largement critiquée par les dirigeants arabes et perçue comme une tentative de déplacement forcé.
Malgré les efforts diplomatiques revendiqués par Trump, la situation reste instable. Un cessez-le-feu à Gaza a permis la libération de plusieurs prisonniers israéliens et palestiniens, ainsi que le retour temporaire de milliers de Palestiniens dans le nord de Gaza. Toutefois, Trump lui-même a exprimé des doutes quant à la viabilité de cet accord, déclarant : « Ce n’est pas notre conflit, mais le leur. »
Au Liban, une trêve prolongée a repoussé le retrait total des forces israéliennes jusqu’au 18 février, une décision prise à la suite des négociations menées par l’administration Trump.
Alors que Trump a gelé une grande partie de l’aide internationale dans le cadre de sa politique étrangère « America First », il a maintenu et renforcé l’aide militaire à Israël. Récemment, il a approuvé la livraison de bombes de 900 kg (2 000 livres) à l’armée israélienne, annulant ainsi la suspension décidée par son prédécesseur Joe Biden en mai dernier.
Netanyahu, poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre présumés à Gaza, a exprimé sa gratitude à Trump pour cette aide militaire accrue. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a déclaré : « Merci, président Trump, de tenir vos engagements envers Israël et de nous fournir les moyens nécessaires pour assurer notre sécurité et celle de nos alliés. »
Trump a toujours été un fervent allié d’Israël. Lors de son premier mandat, il a marqué un tournant diplomatique en transférant l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et en reconnaissant la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan.
Toutefois, dans son discours d’investiture, il a réaffirmé son engagement en faveur de la paix : « Nous ne mesurerons pas notre réussite uniquement par les conflits que nous remportons, mais par ceux que nous évitons. Mon objectif est d’être un bâtisseur de paix et un rassembleur. »
Alors que Netanyahu se prépare à rencontrer Trump, cette réunion pourrait redéfinir les relations entre Washington et Tel-Aviv dans un contexte régional toujours plus complexe.