Donald Trump, élu pour un second mandat, a déclaré que la sécurité des frontières sera une priorité dès janvier 2025. Il prévoit des expulsions massives d’immigrants illégaux, qu’il considère comme une menace liée au crime et au trafic de drogue, affirmant que ces mesures seront prises « peu importe le coût ». Cette politique suscite des inquiétudes pour les Haïtiens aux États-Unis, qui pourraient faire face à des retours forcés vers Haïti, un pays en crise économique et sociale. Trump, tout en prônant une immigration légale, vise une « frontière forte » pour garantir la sécurité intérieure.
L’ancien président américain, Donald Trump, réélu face à la vice-présidente Kamala Harris, a annoncé jeudi sur NBC que la sécurité des frontières serait une priorité absolue de son second mandat, qui débutera le 20 janvier 2025. Cette promesse de renforcer les contrôles d’immigration inclut des actions ciblées contre les immigrants illégaux, qualifiés de « meurtriers » et de « trafiquants de drogue » par Trump, avec l’objectif affiché d’une « frontière forte et puissante ».
Trump a indiqué que le coût élevé de ces mesures n’était « pas une question de prix » mais une nécessité pour la sécurité intérieure des États-Unis. Cette position pourrait avoir des répercussions significatives sur les communautés haïtiennes vivant aux États-Unis, en raison des risques accrus d’expulsions massives vers Haïti. En effet, de nombreux Haïtiens, souvent sous statut temporaire, se retrouvent exposés à des mesures plus strictes de l’administration républicaine.
Les répercussions pour Haïti
Trump, tout en promettant d’expulser ceux qu’il considère comme une menace, a précisé qu’il soutiendrait toujours l’immigration légale, soulignant son souhait d’accueillir les immigrants « qui viennent pour contribuer ». Cependant, les organisations de défense des droits de l’homme et les observateurs internationaux s’inquiètent des effets de cette politique sur les familles haïtiennes aux États-Unis. Les experts craignent également que des retours forcés n’alourdissent la situation humanitaire en Haïti, où la crise économique et les violences urbaines rendent difficile la réintégration des expulsés.
Dialogue avec les dirigeants mondiaux et promesses diplomatiques
Depuis sa victoire électorale, Trump a échangé avec environ 70 dirigeants mondiaux, dont le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, affirmant qu’il pourrait intervenir dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Un tel programme de politique étrangère pourrait influencer les relations avec Haïti, notamment en matière d’aide internationale et de partenariats économiques.
Trump a également assuré que la transition avec l’administration sortante de Joe Biden serait « fluide » et « apaisée ». Il a même suggéré qu’un déjeuner avec le président sortant pourrait se tenir prochainement, et Biden a promis une transition paisible, tout en laissant entendre qu’il pourrait assister à l’investiture de Trump à Washington.
Une politique d’immigration qui divise
Alors que cette approche suscite des réactions contrastées au sein de l’opinion publique, d’anciens responsables fédéraux et des organisations civiles ont exprimé leurs réserves concernant la logistique et les coûts d’une expulsion massive, craignant des violations des droits humains et des processus juridiques.
Pour Haïti et ses ressortissants, cette politique pourrait signifier des vagues d’expulsions. La perspective d’une stricte fermeture des frontières est préoccupante pour les communautés haïtiennes et d’autres immigrants qui espèrent bénéficier du programme d’immigration légale.