Grégory Bejamin et Norlyne Olivier

Grégory Bejamin et Norlyne Olivier

États-Unis et l’Occident : Les Sanctions en Haïti, une Question de Sincérité ou de Stratégie ?

Sommet G7, 13 juin 2024, publié par Emmanuel Macron, sur X. Message (Sommet du G7, aux côtés de l’Ukraine)

Les sanctions américaines contre des personnalités politiques haïtiennes, dont l’ancien président Michel Martelly, soulèvent des questions cruciales sur la sincérité de l'Occident dans sa lutte contre la corruption et la criminalité en Haïti. Loin d'être un effort constant pour instaurer la stabilité dans le pays, ces mesures semblent répondre aux intérêts géopolitiques des États-Unis et de leurs alliés, illustrant une politique d'opportunisme plus que de justice. Peu importe l'administration en place – qu'elle soit démocrate ou républicaine –, l’intérêt américain en Haïti reste inchangé, comme le montrent les décisions de précédents présidents.

Lutte de pouvoir en Haïti : les chefs politiques en conflit tandis que le Salvador se prépare pour une mission de soutien

La semaine passée a été marquée par une intense lutte de pouvoir au sein de l’élite politique haïtienne, tandis que la population est confrontée à une insécurité grandissante. Les dirigeants du Conseil de la Transition (CPT) et le Premier ministre Garry Conille se disputent la gestion des affaires de l’État, alimentant une situation de crise au sommet de l’État. Dans le même temps, une mission militaire salvadorienne se prépare pour un éventuel déploiement médical en Haïti, en réponse à la recrudescence de la violence liée aux gangs.

Haïti : Demande l’expulsion de l’ambassadeur américain pour ingérence et liens présumés avec des gangs – La souveraineté nationale en jeu

L'Association Militaire d'Haïti (AMIDH) a récemment intensifié les tensions diplomatiques en demandant officiellement l'expulsion de l'ambassadeur des États-Unis, Dennis Bruce Hankins, accusé d'ingérence dans les affaires internes du pays et de relations présumées avec des gangs. Dans une lettre adressée au Conseil Présidentiel de Transition (CPT), l'AMIDH dénonce des « violations de la souveraineté nationale » ainsi qu'une implication de l'ambassadeur dans des actions contraires aux intérêts de la sécurité et de la stabilité d'Haïti.