La bande de Gaza continue de vivre sous les bombes malgré l’annonce récente d’un accord de cessez-le-feu prévu pour entrer en vigueur dimanche. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile de Gaza, les frappes israéliennes ont redoublé d’intensité depuis mercredi, causant 73 décès, dont 20 enfants et 25 femmes, principalement dans la ville de Gaza et à Khan Younès, au sud de l’enclave palestinienne.
Les bombardements ont également fait 230 blessés en l’espace de 24 heures, selon la défense civile. De son côté, le ministère de la Santé à Gaza a rapporté que 81 personnes avaient été tuées dans les dernières 24 heures, portant le bilan total à 46 788 morts depuis le début de la guerre il y a plus de 15 mois. Ce conflit, déclenché par une attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, a également fait 110 453 blessés dans la bande de Gaza, soulignant l’ampleur des pertes civiles.
Jeudi, l’Union européenne a annoncé une aide humanitaire d’urgence de 120 millions d’euros destinée à la population de Gaza. Selon la Commission européenne, ces fonds serviront à fournir de la nourriture, des soins médicaux, des équipements pour l’accès à l’eau potable, et à acheminer par voie aérienne 3 800 tonnes de matériel humanitaire.
Lors d’un point de presse à Bruxelles, l’UE a exprimé l’espoir que la trêve permette un meilleur accès à l’aide humanitaire, tout en insistant sur la nécessité que cette assistance parvienne effectivement aux populations qui en ont besoin.
Hadja Lahbib, commissaire européenne en charge de la gestion des crises, a rencontré le premier ministre palestinien Mohammad Mustafa pour discuter des besoins urgents à Gaza et en Cisjordanie. Mme Lahbib a également annoncé son intention de se rendre prochainement dans les territoires palestiniens pour évaluer la situation sur le terrain.
L’Union européenne a réitéré son soutien à une solution politique basée sur la coexistence de deux États : un État israélien et un État palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.
Malgré ces déclarations, les frappes israéliennes incessantes mettent en doute la faisabilité d’une trêve durable. Les bombardements, qui continuent de cibler des zones densément peuplées, aggravent la crise humanitaire et alimentent le désespoir des 2,4 millions d’habitants de Gaza, déjà déplacés par les conflits et privés de conditions de vie décentes.
Ce comportement des forces israéliennes, qui persiste même après l’annonce de la trêve, soulève des interrogations sur la volonté réelle de respecter un cessez-le-feu.