Port-au-Prince a une fois de plus sombré dans l’horreur ce week-end. Selon l’ONU, au moins 184 personnes ont été tuées lors de violences sanglantes orchestrées par le chef d’un gang dans le quartier de Cité-Soleil. Ce massacre s’ajoute à un bilan national tragique : plus de 5 000 morts cette année en Haïti, comme l’a indiqué Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, lors d’une conférence de presse à Genève.
Le carnage inclut un épisode particulièrement macabre : le gang Viv Ansanm, dirigé par Monel « Mikano » Felix, aurait tué plus de 110 personnes âgées, les accusant de sorcellerie liée à la maladie de son enfant. Vendredi et samedi derniers, au moins 60 victimes ont été abattues à la machette ou au couteau, suivies de 50 autres, selon Reuters.
Cité-Soleil, un bidonville rongé par la pauvreté et la violence, reste sous le contrôle quasi total des gangs, empêchant toute intervention des autorités. Les habitants, désespérément isolés, subissent des violences sans précédent.
Cette tragédie illustre une crise humanitaire qui s’aggrave en Haïti, laissant les plus vulnérables face à une spirale de terreur et d’abandon.