La violence armée frappe à noël : deux journalistes et un policier tués lors d’une attaque au HUEH

Port-au-Prince, 26 décembre: La violence armée continue de ravager Haïti, avec un nouvel épisode tragique survenu la veille de Noël. Une attaque perpétrée par des membres de la puissante bande armée « Vivre Ensemble » contre l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), principal centre de santé public de la capitale, a coûté la vie à deux journalistes et à un policier.

Parmi les victimes figurent Mackendy Natoux, journaliste à la Boston Caribbean Network, Jimmy Jean de « Moun Afè Bon TV », et Daniel Renaud, policier. L’attaque, revendiquée par une coalition de gangs dirigée par l’ancien policier devenu chef de gang, Jimmy Cherisier, alias « Barbecue », a également blessé sept autres journalistes, dont quatre grièvement.

Les journalistes blessés reçoivent des soins à l’Hôpital La Paix, l’un des rares hôpitaux publics encore fonctionnels à Port-au-Prince. Parmi eux :

  • Réginald Balthazar (Tanbou Vérité) : blessé au thorax.
  • Jocelyn Justin (Chandèl Info) : blessé à la mâchoire inférieure.
  • Florise Desronvil (Réalité TV) : blessée au fessier gauche.
  • Vélondy Miracle (Nouvèl 509) : touché au cou.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos capturées par certaines des victimes avant l’attaque circulent, accompagnées d’appels à la solidarité pour des dons de sang en faveur des blessés.

Le maire intérimaire de Port-au-Prince, Ralph Youri Chevry, a fermement condamné cet épisode tragique. La coalition de gangs « Vivre Ensemble » a revendiqué l’attentat dans une vidéo publiée en ligne. Le chef du gang Village de Dieu, connu sous le nom d’« Izo », a déclaré : « Nous frappons fort. Ils ont osé jouer avec l’hôpital général. La convivialité n’a pas de règles. »

Dans une autre vidéo, « Barbecue » a été vu célébrant l’attaque : « Je prépare un barbecue pour partager avec mon équipe. Pendant que je grille, approchez si vous en êtes capables. »

Haïti a été le théâtre de massacres répétés en 2024, avec des attaques armées ayant fait des centaines de morts et des milliers de déplacés. Ces derniers vivent dans des camps improvisés dans des conditions inhumaines.

L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a qualifié l’attaque de « barbare » et de « pur terrorisme ». L’organisation a appelé les autorités à agir rapidement pour soutenir les journalistes blessés et les familles des victimes.

Dans un communiqué, le gouvernement haïtien a exprimé sa solidarité : « Nos pensées accompagnent les victimes et leurs familles suite à cette attaque tragique au plus grand hôpital de la capitale. »

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