Plus de 76 000 personnes ont été déportées depuis octobre 2024 de la république dominicaine vers Haïti, selon la direction générale de la migration (DGM), rien qu’en une semaine, 7 027 haïtiens ont été renvoyés, marquant une intensification des politiques migratoires strictes du gouvernement Dominicain.
Les rapatriements ont été opérés en collaboration avec plusieurs forces de sécurité, notamment l’armée, la police nationale et d’autres entités gouvernementales. les points frontaliers les plus actifs incluent Elías Piña, Jimaní, Pedernales et Dajabón. De plus, des centres de contrôle comme ceux de Haina et Santiago enregistrent des milliers de déportations chaque semaine.
Un processus controversé
Les autorités dominicaines affirment que ces déportations respectent les droits fondamentaux. Cependant, les rapports sur les conditions de détention et de rapatriement suscitent des inquiétudes. Les migrants sont soumis à des vérifications biométriques avant leur expulsion, une mesure jugée par certains comme excessive et stigmatisante.
Ces actions interviennent alors que des tensions montent entre les deux pays. Les politiques dominicaines, justifiées par la sécurité nationale, sont perçues par beaucoup comme discriminatoires envers les haïtiens. Dans le même temps, des incidents violents, comme l’agression d’agents migratoires par des migrants, alimentent un climat de méfiance et de violence.
Ces chiffres et mesures témoignent de la complexité des relations entre Haïti et la République Dominicaine, où les questions de migration et de droits humains demeurent des sujets brûlants.