Le CPT, repère d’une « génération de politicien corrompus en Haïti »

Depuis sa création (Vendredi 12 avril 2024), le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ne cesse de susciter des critiques acerbes, symbolisant l’inefficacité et la corruption qui gangrènent les institutions haïtiennes. Entre scandales financiers, mauvaise gestion des fonds publics et absence de résultats tangibles, le CPT incarne le mal-être d’un système politique déconnecté des besoins réels de la population.

Une gouvernance pour le privilège, pas pour le peuple

Ce groupe ( le CPT) est formé d’une génération de corrompue qui dirige Haïti depuis 1990, il est perçu par ses détracteurs comme un repaire de politiciens en quête de privilèges. Ces membres, accusés de collusion avec la communauté internationale, cherchent à maintenir leur pouvoir sans se préoccuper des conditions catastrophiques dans lesquelles vit la majorité des Haïtiens. Cette critique s’amplifie lorsque des scandales comme l’affaire de la Banque Nationale de Crédit (BNC) éclatent. Les trois conseillers-présidentiels impliqués, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire, et Smith Augustin, refusent de démissionner malgré leur implication supposée, paralysant ainsi toute tentative de résolution.

Des fonds détournés, une sécurité en péril

Malgré un budget colossal alloué au renseignement, les résultats sur le terrain sont inexistants. Selon un tweets de MétronomeHaïti et des déclarations combinées dont, Samuel Madistin, avocat et analyste politique, le CPT gaspille des sommes faramineuses destinées à renforcer les services de renseignement et à combattre les gangs armés. Par exemple, les 63 millions de gourdes censées financer des activités de renseignement ne sont pas utilisées à bon escient. Pendant ce temps, la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) manquent cruellement de moyens pour affronter des gangs comme Gran Grif, qui sèment la terreur dans des zones comme Petite-Rivière de l’Artibonite.

Madistin déclare :

« Avec ce CPT, le pays se dirige vers un enfer où les bandits auront beaucoup plus de force. »

Les appels à une alternative crédible

Face à cette situation, Me Madistin propose une solution radicale : la dissolution du CPT et la mise en place d’un exécutif dirigé par un président issu de la Cour de Cassation. Cet exécutif serait composé de 12 ministres uniquement, ayant pour mission de restaurer l’ordre et la sécurité. Ce gouvernement temporaire mettrait en priorité le renforcement du renseignement, une étape essentielle pour démanteler les réseaux de gangs qui asphyxient le pays.

Une population désabusée

Pendant que le CPT s’enlise dans les scandales et l’inaction, la population haïtienne, elle, vit un véritable cauchemar. À Petite-Rivière de l’Artibonite, les habitants fuient en masse après les attaques sanglantes du gang Gran Grif, qui a récemment assassiné plus de dix personnes en une nuit. Ces atrocités mettent en lumière l’urgence d’une réforme structurelle pour éradiquer l’insécurité.

Madistin résume la situation ainsi :

« Le CPT est un groupe de politiciens en quête de pouvoir et de privilèges, totalement déconnectés des réalités d’Haïti. »

Une génération corrompue : symbole d’une crise plus vaste

Le CPT n’est qu’un symptôme d’une crise plus profonde. La corruption systémique, l’absence de volonté politique et l’impunité généralisée empêchent toute avancée significative. Les scandales, comme ceux de la BNC et les détournements de fonds pour le renseignement, sont devenus le visage d’un État incapable de répondre aux aspirations de sa population.

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