Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé commence à conjuguer le verbe condamner pour ironiser les habitants de Port-au-Prince

Vendredi 15 novembre 2024, une nouvelle vague de violence a plongé plusieurs quartiers de Port-au-Prince dans la terreur. Des rafales d’armes automatiques ont été entendues jusque tard dans la nuit, notamment à Nazon, Christ-Roi, Lalue et sur l’Avenue Christophe. Des incendies criminels ont éclaté, semant la panique parmi les résidents. Des maisons et des commerces ont été réduits en cendres, et des familles entières ont dû fuir leurs foyers en pleine nuit.

Face à cette situation alarmante, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à réagir après plus de 24 d’attaques des gangs… en paroles. Une fois de plus, il a condamné « vigoureusement » la violence des gangs qui s’empare de la capitale, promettant la restauration de l’ordre et de la sécurité. Des mots qui sonnent creux pour beaucoup d’habitants de Port-au-Prince, qui ne voient aucune amélioration tangible malgré les promesses répétées du gouvernement.

La nuit de vendredi a été marquée par une escalade de violence, et l’Avenue Christophe est devenue l’épicentre de la terreur. Dans cette zone particulièrement touchée, des dizaines de personnes, apeurées et sans autre recours, se sont rassemblées devant la résidence de l’ex-Premier ministre @ConilleGarry. Ironiquement, cet ancien chef du gouvernement avait promis de restaurer la sécurité, quartier par quartier, sans succès visible.

Pendant ce temps, le groupe armé « Viv Ansanm » continue de faire régner la terreur dans des quartiers entiers, poussant les habitants à lancer des appels désespérés aux autorités. Des appels qui, malheureusement, semblent destinés à rester lettre morte. Les résidents se demandent combien de fois encore le gouvernement va « condamner » sans jamais passer à l’action.

La condamnation est devenue une réponse automatique et insuffisante face à la crise qui secoue la capitale. Ce samedi, les habitants de Port-au-Prince n’ont pas besoin de nouvelles paroles ; ils attendent des actes concrets. Face à une situation qui ne cesse de s’aggraver, la promesse de rétablir la paix ressemble de plus en plus à un mirage, et les critiques fusent contre un gouvernement perçu comme déconnecté des réalités sur le terrain.

Alors que le Premier ministre conjugue le verbe condamner sur tous les tons, les habitants de Port-au-Prince continuent de vivre au rythme des balles et des flammes, sans espoir de retrouver un jour la sécurité.

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