Dans la nuit du 18 au 19 novembre, Pétion-Ville a été le théâtre d’une nouvelle incursion criminelle. Les membres de l’organisation « Vivansanm » ont envahi la commune à bord de véhicules chargés d’hommes armés, provoquant une vive inquiétude parmi la population. Toutefois, plusieurs quartiers ont opposé une résistance inattendue, et certains assaillants ont été abattus, ralentissant leur progression.
Depuis la destitution de l’ancien Premier ministre Garry Conille, la situation sécuritaire en Haïti, notamment dans la capitale, ne fait que se détériorer. Le gang « Vivansanm » multiplie ses opérations violentes, plongeant le pays dans une instabilité grandissante.
Le nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, récemment nommé, et son cabinet tardent à prendre des mesures concrètes pour contrer cette menace. Certains observateurs affirment que Fils-Aimé ne maîtrise pas encore le fonctionnement interne de la Primature, ce qui expliquerait son inaction. Pourtant, l’urgence de la situation ne permet pas d’attendre indéfiniment.
Cette crise sécuritaire est l’héritage de plus de cinq Premiers ministres successifs, accusés d’avoir évité d’affronter le problème des gangs pour préserver des intérêts politiques. La population haitienne reste sceptique quant à la capacité du nouveau chef de gouvernement à inverser la tendance. Le temps dira si Alix Didier Fils-Aimé parviendra à se démarquer de ses prédécesseurs ou s’il s’ajoutera à la liste des leaders qui ont échoué à endiguer la violence.
Pour l’instant, Haïti retient son souffle.