Le Ghana et le Mali contre l’insécurité en Afrique de l’Ouest

Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a exprimé son soutien à la récente création de l’Alliance des États du Sahel (AES) par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, soulignant l’importance d’une coopération renforcée face aux défis sécuritaires de la région.

Lors d’une rencontre à Accra, le président Mahama et le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, ont réaffirmé, le 16 janvier, leur volonté commune de lutter contre le djihadisme et l’instabilité croissante en Afrique de l’Ouest. Le général Maïga, en visite officielle, a rencontré le président Mahama, qui a pris ses fonctions il y a seulement dix jours.

« Notre sécurité est un enjeu collectif. Il est crucial de travailler ensemble pour préserver la stabilité de notre sous-région. Si la maison de votre voisin est en flammes, il est impératif de l’aider à éteindre l’incendie, sinon il se propagera à la vôtre », a déclaré le président Mahama après l’entretien. Les incursions croissantes de groupes djihadistes dans la partie septentrionale du Ghana, ainsi qu’au Togo et au Bénin, témoignent de la gravité de la situation.

Mahama a également salué la création récente de l’Alliance des États du Sahel, une initiative des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, opposés à la présence française dans la région. Ces trois pays se retireront définitivement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 29 janvier. « Même face aux défis temporaires, il est crucial de renforcer nos liens. Le Ghana reste profondément engagé aux côtés du Mali », a souligné le président ghanéen.

Le général Maïga, quant à lui, a salué l’engagement du Ghana dans la promotion du panafricanisme, déclarant que la lutte pour la souveraineté de l’Afrique s’inscrit dans la vision du président Mahama. Il a également exprimé sa gratitude pour le soutien constant du Ghana et a insisté sur l’importance de développer la coopération dans les domaines économique et sécuritaire.

Cette visite intervient au moment où le ministre des Affaires étrangères togolais a évoqué la possibilité que le Togo rejoigne l’AES, marquant ainsi un signe de normalisation entre les pays dirigés par des régimes militaires et d’autres membres de la Cedeao, après plusieurs années de tensions diplomatiques.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *