L’Assemblée législative du Salvador a adopté une loi transitoire visant à envoyer une mission de la Force armée pour une mission d’évacuation médicale en Haïti. Cette décision s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux du Salvador, notamment en tant que membre des Nations unies, et s’inscrit dans une initiative de soutien aux missions de maintien de la paix.
La loi transitoire pour la participation de la force armée du Salvador à la mission multinationale d’assistance à la sécurité (MMAS) en Haïti a été approuvée par les votes de 59 députés sur 60 dans l’organisme législatif. Selon cette loi, le document avec 11 articles, le Salvador enverra des aéronefs entièrement équipés pour procéder à des évacuations médicales, bien que le nombre d’aéronefs et les détails sur les forces impliquées n’aient pas encore été précisés, il apporte également des détails sur les éléments de la Force Armada qui l’intègrent. Ce projet de mission fait suite à un accord de coopération signé en octobre entre les gouvernements d’Haïti et du Salvador. Bien que la date de départ de la mission ne soit pas encore fixée, elle intervient dans un contexte de forte violence à Haïti, où les gangs armés contrôlent désormais une grande partie de la capitale, Port-au-Prince.
Cette initiative survient après l’accord de la mission de l’ONU et la demande du président salvadorien, en particulier dans la contribution aux missions d’entretien de la paix ». Au début du mois de mars, le président Nayib Bukele a assuré qu’il pourrait régler la grave crise de violence qui souffre Haïti s’il a la bonne vue des autorités locales et de l’ONU, En janvier 2023, El Salvador a fait un compromis en ouvrant un bureau de coopération dans chaque pays pour « réduire les hauts indices de criminalité », a-t-elle déclaré à la vice-présidence. Le gouvernement haïtien, de son côté, a déclaré l’état d’urgence face à l’escalade de la violence, avec des massacres perpétrés par des bandes armées à Wharf Jérémie et Petite Rivière de l’Artibonite. Le soutien du Salvador pourrait aider à alléger la pression exercée sur les civils haïtiens et renforcer les efforts internationaux pour stabiliser la situation.
Cette action souligne la coopération régionale dans des moments de crise humanitaire, et pourrait marquer peut-être un moment important pour Haïti, en apportant une aide vitale face à des défis politiques et sécuritaires majeurs.
Le président salvadorien Nayib Bukele
Depuis son élection en 2019, le président salvadorien Nayib Bukele a mis en œuvre des mesures rigoureuses pour lutter contre les gangs criminels qui sévissaient dans le pays. En 2022, après une recrudescence des violences avec 87 homicides en un week-end, il a instauré un état d’exception, suspendant certaines garanties constitutionnelles et permettant des arrestations massives de suspects affiliés aux gangs. Cette politique a conduit à l’incarcération de plus de 81 000 personnes, réduisant drastiquement les taux de criminalité et permettant aux citoyens de reconquérir des espaces publics autrefois contrôlés par les gangs(https://time.com/7015598/nayib-bukeles-iron-fist-el-salvador/?utm_ ).
Ces mesures ont entraîné une baisse significative du taux d’homicides, faisant passer El Salvador d’un pays les plus violents au monde à un endroit plus sûr. Cependant, l’administration Bukele a fait face à des accusations de violations des droits humains, notamment des détentions arbitraires et des actes de torture. Malgré ces controverses, Bukele jouit d’une popularité élevée, avec un taux d’approbation de 90 %, et a été réélu avec 84 % des voix, devenant ainsi le premier président salvadorien réélu depuis 1944(https://time.com/7015598/nayib-bukeles-iron-fist-el-salvador/?utm ).
Sa politique de répression des gangs a également inspiré d’autres pays de la région confrontés à des problèmes similaires de violence liée aux gangs. En novembre 2024, le Costa Rica a attribué à Bukele sa plus haute distinction diplomatique, la « Ordre national de Juan Mora Fernández », en reconnaissance de ses efforts réussis pour réduire la violence accordée aux gangs. (https://apnews.com/article/costa-rica-el-salvador-bukele-2f2ac8ddc14c75a21f2d29eff5f15057 ).