Le multimilliardaire Elon Musk déploie son influence sur le vieux continent (Europe), prenant position en faveur de la droite dure. Entre critiques des institutions européennes, soutien à des figures populistes et défense de ses intérêts économiques, l’homme d’affaires polarise le débat politique en Europe. C’est la même famille, il hérite de la politique internationale de son pays et ses voisins Européens qu’il est entrain de nuire.
Appels au changement au Royaume-Uni
Dernièrement, Elon Musk a ciblé le Premier ministre britannique Keir Starmer, leader du Parti travailliste, exigeant sa démission et des poursuites judiciaires. Dans une série de messages publiés sur X, la plateforme qu’il possède, Musk a également affiché son soutien à des figures controversées telles que Tommy Robinson et au parti anti-immigration Reform UK, dirigé par Nigel Farage.
Amplifiant les tensions, il a relayé des critiques contre la BBC et abordé une affaire criminelle impliquant des hommes d’origine pakistanaise, suscitant une vive réaction du ministre de la Santé britannique, Wes Streeting, qui l’a accusé de répandre des propos « mal informés ».
Elon Musk intensifie son engagement politique en Europe centrale et orientale. Il a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orban, figure phare de la droite radicale, et prévoit une discussion publique avec Alice Weidel, dirigeante du parti allemand d’extrême droite AfD. Ces actions lui ont valu des accusations d’ingérence, notamment en Allemagne, où des élections législatives sont à l’horizon.
En Italie, Musk soutient la Première ministre Giorgia Meloni, à la tête du gouvernement le plus à droite depuis 1945, tandis qu’en Roumanie, il a dénoncé les juges constitutionnels ayant annulé une élection présidentielle, alimentant les débats locaux.
Les interventions politiques de Musk ne sont pas déconnectées de ses ambitions économiques. Il privilégie des gouvernements autoritaires perçus comme plus aptes à faciliter ses projets, notamment en matière de régulation et d’investissement.
« Pour Musk, comme pour Trump, la démocratie et l’État-providence représentent des obstacles à leurs objectifs économiques », explique Ilan Kapoor, professeur à l’université York de Toronto. Toutefois, leur dépendance à des États forts pour des politiques sécuritaires souligne une contradiction dans leur vision.
Une confrontation avec l’Union européenne
Elon Musk s’en prend régulièrement à l’Union européenne, qualifiant son fonctionnement d’ »anti-démocratique » et critiquant la Commission européenne. Cette tension s’est accentuée avec les accusations contre X, soupçonné de désinformer les utilisateurs via un système de vérification contesté.
En octobre, Vera Jourova, ancienne commissaire européenne, avait même qualifié Musk de « promoteur du mal ». Les experts du Conseil européen pour les relations étrangères estiment qu’il pourrait mobiliser des partis populistes pour affaiblir la résistance européenne face à ses ambitions.
Avec son activisme politique en Europe, Elon Musk redéfinit les liens entre pouvoir économique et idéologie. Ses soutiens à des figures populistes et ses critiques des institutions démocratiques divisent, mais renforcent sa place dans les dynamiques politiques internationales.