Dans le cadre de sa politique stricte en matière d’immigration, l’administration américaine dirigée par Donald Trump a commencé ce lundi une nouvelle opération de rapatriement de ressortissants dominicains en situation irrégulière. Pas moins de 86 Dominicains ont été expulsés depuis les États-Unis sous des mesures de sécurité rigoureuses mises en place par les autorités de l’immigration et des douanes (ICE).
L’avion en provenance de Louisiane a atterri à 11h19 à l’aéroport Las Américas. La Direction Générale de l’Immigration, appuyée par un dispositif sécuritaire et des agents de police, a organisé un accueil sur la rampe nord-ouest de l’aéroport pour réceptionner les déportés.
Les informations préliminaires indiquent que la majorité des rapatriés étaient entrés illégalement aux États-Unis en traversant la frontière mexicaine, une route de plus en plus empruntée ces dernières années par des milliers de migrants en quête de meilleures opportunités.
Une fois arrivés, les 86 Dominicains ont été dirigés vers le Centre Vacacional de Haina, situé à San Cristóbal, pour entamer un processus de régularisation et de réintégration. Ce centre est spécialement conçu pour enregistrer et accompagner les rapatriés afin de faciliter leur retour à la vie normale dans leur pays d’origine.
Selon les estimations, entre 250 000 et 300 000 Dominicains auraient tenté de rejoindre les États-Unis via la frontière mexicaine au cours des dernières années. Ces chiffres illustrent l’ampleur du phénomène migratoire et les risques encourus par ces migrants en quête d’une vie meilleure.
Ces déportations s’inscrivent dans une tendance plus large observée dans la région. En Colombie, par exemple, le président Gustavo Petro a récemment refusé l’atterrissage de deux avions militaires américains transportant des Colombiens expulsés, exigeant des garanties sur leur traitement. Pendant ce temps, à Porto Rico, des Dominicains ont signalé que certains compatriotes avaient été arrêtés lors de descentes fédérales, malgré la régularité de leurs papiers.
En 2024, plus de 3 400 Dominicains ont été expulsés des États-Unis, un chiffre qui met en évidence la rigueur de la politique migratoire actuelle et les défis auxquels sont confrontés les migrants.
Malgré les restrictions, le flux migratoire ne semble pas ralentir. De nombreux Dominicains continuent de prendre des risques considérables pour tenter de rejoindre les États-Unis, souvent en traversant des zones dangereuses et en affrontant des conditions extrêmes. Cela soulève des questions sur l’efficacité des politiques de déportation et sur la nécessité d’approches plus holistiques pour répondre aux causes profondes de la migration.