Les Haïtiens en République Dominicaine annoncent une grève générale pour leurs droits

Ce mercredi 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, les communautés haïtiennes en République Dominicaine organiseront une grève nationale. Cet événement, intitulé « Une journée sans migrants », vise à souligner l’importance de leur contribution à l’économie et à la société dominicaines, tout en exigeant le respect de leurs droits fondamentaux.

Les organisations sociales et les groupes de travailleurs haïtiens à l’origine de cet appel cherchent à attirer l’attention sur les déportations massives qui violent les droits humains et affectent des milliers de migrants. Elles demandent au gouvernement dominicain de mettre fin immédiatement à ces pratiques injustes.

Les organisateurs dénoncent également les obstacles à la régularisation migratoire. Ce processus, censé offrir une solution durable à la situation précaire de nombreux Haïtiens, est crucial pour une meilleure intégration et l’amélioration des conditions de vie et de travail.

Parmi les principales demandes figurent :

  • Arrêt des déportations massives : Les expulsions collectives sont perçues comme une atteinte grave aux droits fondamentaux des travailleurs migrants.
  • Accès à une régularisation migratoire : Les communautés haïtiennes souhaitent une régularisation sans entrave, permettant aux migrants de vivre et de travailler en toute légalité.
  • Paiement des pensions des travailleurs cañeros retraités : Ces ouvriers, qui ont consacré leur vie à l’industrie sucrière, exigent que leurs droits à la sécurité sociale soient respectés.
  • Egalité salariale : Les travailleurs haïtiens demandent à être traités équitablement, avec une rémunération égale à celle de leurs homologues dominicains pour un travail identique.

Dénonciation des discours de haine

Outre les revendications économiques et sociales, les organisations haïtiennes appellent à la fin des discours de haine dirigés contre les travailleurs migrants. Elles exigent la reconnaissance de leur contribution significative au développement économique, en particulier dans les secteurs agricoles, de la construction et des services.

La grève est soutenue par une large coalition d’organisations, dont :

  • Colectivo #HaitianosRD
  • Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA)
  • Mouvement Reconnu
  • Associations Solidaires des Ouvriers Migrants de La Ligne Nord-Ouest (ASOMILIN)
  • Mouvement Socio-Culturel de Travail Humanitaire et Environnemental (MOSCTHA)
  • Ligue Haïtienne Internationale (LIHAITI)
  • Comité de Défense Communautaire de Las Terrenas
  • Conseil de la Migration et de la Diaspora Haïtienne Internationale (COMIDHI)

Ces entités mettent en avant le rôle crucial des migrants dans le maintien de la croissance économique du pays, appelant à une mobilisation générale pour la défense de leurs droits.

Le mouvement « Une journée sans migrants » est une protestation pacifique visant à sensibiliser l’opinion publique et les autorités dominicaines. Il met en lumière les injustices systémiques et plaide pour une équité sociale et économique. En défendant leurs droits, les communautés haïtiennes espèrent non seulement améliorer leurs conditions de vie, mais aussi renforcer leur rôle au sein de la société dominicaine.

Les organisateurs invitent tous les acteurs de la société à se joindre à leur cause. Ils insistent sur la nécessité d’une prise de conscience collective pour mettre fin aux discriminations et reconnaître la dignité et les droits des migrants.

Avec cette grève, les communautés haïtiennes envoient un message clair : leurs contributions à l’économie et à la société ne peuvent être ignorées, et leurs droits doivent être respectés. La lutte pour l’égalité et la justice reste au cœur de leurs priorités, aujourd’hui et dans les années à venir.

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