Une récompense de 100 000 dollars pour la capture d’Edmundo González

Le gouvernement vénézuélien propose une récompense de 100 000 dollars pour toute information menant à l’arrestation d’Edmundo González Urrutia, figure emblématique de l’opposition en exil protégé par des pays en Occident, surtout l’Espagne. Ce dernier revendique sa victoire contre Nicolás Maduro lors des élections controversées du 28 juillet dernier malgré, une intervention des autorités électorales.

Un avis de recherche diffusé par la police scientifique vénézuélienne, le CICPC, présente la photo de González Urrutia avec la mention « Recherché. Mandat d’arrêt. Récompense : 100 000 dollars. » Ce message est largement relayé sur les réseaux sociaux et sera bientôt affiché dans les aéroports ainsi que dans les postes de contrôle à travers le pays, ont confirmé des sources judiciaires.

L’exilé qui défie Maduro

Exilé en Espagne depuis septembre, González Urrutia, ancien candidat à la présidentielle, accuse le gouvernement Maduro de fraude massive. Malgré les risques, il a juré de revenir au Venezuela le 10 janvier pour « prendre possession » du pouvoir. Cette promesse alimente les tensions déjà palpables entre les partisans de l’opposition et les autorités en place.

En réponse, le régime de Maduro l’accuse de « complot » et « association de malfaiteurs », des charges qui ont motivé la publication de cet avis de recherche. Le 20 décembre, l’Espagne a accordé l’asile politique à González Urrutia, une décision qui renforce la bataille diplomatique entre Caracas et Madrid.

Des élections contestées et des manifestations sanglantes

Les autorités électorales vénézuéliennes ont proclamé Maduro vainqueur pour un troisième mandat consécutif (2025-2031).

Depuis l’annonce des résultats, le pays est secoué par des manifestations ayant causé la mort de 28 personnes, des blessures pour 200 autres, et plus de 2 400 arrestations. Parmi les détenus, trois ont perdu la vie en prison, tandis que près de 1 400 ont été libérés sous conditions.

L’avis de recherche émis par le CICPC cible spécifiquement « toute personne ayant des informations » sur la localisation de González Urrutia. Cette chasse à l’homme reflète l’escalade des tensions dans un pays où le gouvernement cherche à consolider son contrôle face à une opposition toujours plus déterminée et protégée par des étranger, où le pétrole du Venezuela attire des puissances.

En intensifiant la répression et en offrant une récompense financière, Caracas tente de dissuader ses adversaires et de renforcer son emprise sur un pays en crise. Reste à voir si González Urrutia tiendra son engagement de rentrer au Venezuela et si ce pari risqué bouleversera l’échiquier politique national.

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